La fameuse saga du « mariage annulé » m’écœure profondément… Oh, je ne vais pas m’empresser de chercher un étendard blanchi à l’Ariel Ultra et dans lequel j’aurais pu me draper, m’indigner, crier au scandale de la persistance de ces traditions séculaires! Certainement pas…
Quand l’ami fred2baro a twitté le sujet la semaine dernière, je m’étais même empressé de réagir, disant que, de ce que j’en avais entendu, j’étais d’autant plus d’accord avec la décision de justice que même la jamais-mariée ne la discutait pas.
Après tout, cette tradition n’est pas abjecte, elle est juste stupide. Je n’ai pas plus envie de débattre sur l’inégalité homme/femme en la matière car elle ne ferait qu’aller dans le sens de la stupidité de la tradition…
Est-il même intéressant de réfléchir à la notion de « mensonge lourd » et d’à partir de quand il permettrait à l’un des deux mariés d’annuler un mariage plutôt que de divorcer ?
Honnêtement? Non… Perso, je préfère même discuter politique avec ma petite chienne… Non, ce qui me donne envie de pleurer à chaque fois que ma radio matinale m’en parle, c’est cette confirmation de la toute puissance du quatrième pouvoir médiatique…
Je ne sais pas quel trou du cul de journaliste est allé chercher cette histoire. Je me fiche de connaître le caniveau dans lequel il l’a degotté. Mais il a sa part de responsabilité quand nous sommes presque contraints de réflechir à cette question tellement peu importante qu’elle n’est même pas secondaire. Tous ces journalistes ont la responsabilité de leur choix éditorial, de la « propagande » qu’ils décident de donner au peuple. Ils sont donc responsables si nous ne parvenons pas à avoir de débat responsable sur ce qu’est la justice sociale quand il s’agit par exemple, de nos systèmes de retraite ou encore de définir comment nous pouvons assurer une fin digne à nos anciens…
Et nos dirigeants sont aussi responsables de se laisser embarquer à plonger la tête en avant dans ce caniveau merdique. Et baffouant au passage le cloisonnement des pouvoirs, l’éxécutif mettant le judiciaire de fait sous tutelle.
C’est donc cela la démocratie d’opinion?
Un mauvais journaliste, bon marketeur, lance un débat inutile qui, avec quelques sondages bien goupillés et quelques influents bien indignés, conduisent un ministre de la justice à se mêler de ce qui ne la regarde pas plutôt que de bien s’occuper de ce qui la regarde.
Et puis la démocratie participative, quelle funeste connerie! Si le peuple avait toujours raison, il y a alors bien des ignominies, ou plus basiquement des erreurs, qu’il lui faudrait assumer…
Mais pendant ce temps-là à Vera Cruz, deux personnes qui étaient globalement satisfaites d’une décision de justice ne concernant qu’eux-mêmes, sont contraints de revenir plusieurs mois en arrière par la faute d’un journaliste ayant flairé un bon filon…
Ecoeurant…