Seul dans mon jardin, je devise, me parle à voix basse à moi-même.
Comme souvent…
Une conversation à deux tons mais une seule voix. Faire les questions et les réponses. Plus pratique, moins engageant. Moins violent parfois… Quel plaisir d’avoir ces débats avec soi-même! Le contradicteur se fait toujours contredire avec élégance et courtoisie.
Plus tard, en bagnole avec ma petite mere au téléphone-bluetooth, voilà qu’elle m’interpelle :
- Mais tu parles à qui ?
- Hein ?! Ah… Euh, à un connard de cycliste en Velib qui roule au milieu de la route…
Enfin presque…
Mais les mots qu’elle a entendu n’étaient que ceux d’une conversation lunaire entre un moi-automobiliste et un moi-cycliste… Et je n’avais même pas realisé que mes pensées parallèles avaient décidé d’activer mes lèvres.
Et ce soir dans la rue, accompagnée d’une collègue à qui je tenais le parapluie, dans le silence d’une conversation inexistante, à nouveau je me suis surpris à chuchoter quelques idées à un moi-même benet.
Elle n’a rien entendu, ou alors l’a immédiatement enfoui dans son inconscient pour conserver l’image d’un homme respectable… Mais bon…
Hum…
Jub, tu veux qu’on en parle ?